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Émission

En Attendant Godard

727: The Dear Walker

Animé par El Comandante Thomas, Thibaut, Doc Erwan | Ulysse à la technique

-Ouverture: "Jusqu’à l’apparition très marketée de la nouvelle génération Arctic Monkeys ou Kaiser Chiefs lors du regain de sève rock du début des années 2000, c’est donc Jarvis Cocker et Pulp qui ont eu la lourde tâche, entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90, de renvoyer à Sheffield une image à peu près digne d’elle-même. Le souci, c’est qu’ils étaient un tout petit peu trop lucides sur leur condition, un tout petit peu trop cruels et réalistes dans leurs descriptions : «Littéraires, articulés et toujours plus déchaînés», pendant que les plus emblématiques Oasis jouaient aux bullies de pub bovins pour faire rentrer dans la pop le désastre du thatchérisme (la comparaison est d’Owen Hatherley, auteur d’un brillant essai sur Pulp chez Zero Books, Uncommon). Pulp mélangeaient The Fall et Abba, mais auscultaient surtout en détail les rêves brisés de leur cité.

Très arty et terre-à-terre à la fois, leurs dérives psychogéographiques (immense Sheffield Sex City), chroniques provinciales et autres descriptions d’intérieurs à la Martin Parr, n’exposaient pas seulement la passion de Jarvis Cocker pour l’architecture et le mélodrame, mais donnaient chair à la plus intense et scrupuleuse histoire d’amour entre un groupe de pop, sa ville et ses habitants. Et parce qu’ils étaient trop intégrés à ce tissu social, Pulp ont passé une bonne partie de leur carrière à jouer pour eux-mêmes, pour leurs voisins et pour quelques rock critics heureux d’avoir déniché un groupe de pop issu de la classe ouvrière aussi cynique et intelligent qu’eux…

Jusqu’au dénouement Common People, donc, hymne au premier degré dont on n’a pas fini de tenter de comprendre la portée de l’appropriation par les fans du monde entier ; jusqu’au drame de la trahison par le succès aussi, survenu au moment trop opportun où le New Labour entamait la grande gentrification de ses plus fières cités ouvrières et sa déconstruction de la solidarité, rejouée mélancoliquement dans le documentaire de Florian Habicht. Toujours aussi occupé et brillant, mais jamais redevenu aussi crucial qu’à l’époque où personne ou presque ne le connaissait, Cocker ne s’en est pour ainsi dire jamais remis. Sheffield, elle, a continué sa vie." "Sheffield, sons inoxydables", Olivier Lamm, Libération du 27/03/15.

 
 

 

 

-Fast and Furious 7 (Wan) (6.7/10) (Rédaction)

 

-Pulp, a film about life, death and supermarkets (Habicht) (5.7/10) (Rédaction)

 

-Dolls: Les Poupées (Gordon) (6/10) (Rédaction) [DVD/Blu-ray Sidonis]

 

-Supernichons contre mafia (Wishman) (1.5/10) (Thomas) [DVD Sidonis]

 

-Shaun le mouton (Burton / Starzak) (6/10) (Thomas)

 

 

-Les coups de coeur de la semaine:

      -Erwan: Nouvelle Vague (Godard)

      -Jean-Baptiste: Fast and Furious 7 (Wan)

      -Mathieu: Cinq jours à Milan (Argento)

      -Thibaut: Le groupe Pulp

      -Thomas: Woman on the Run (Foster)

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