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Émission

En Attendant Godard

938: Indy Company

Animé par El Comandante Thomas, Thibaut, Doc Erwan | Ulysse à la technique

Ouverture:

extrait de l'article de Philippe Manoeuvre dans le numéro 67 (septembre 1981) de Métal Hurlant, à l'occasion de la sortie des Aventuriers de l'Arche Perdue

« Pour une fois (peut-être la seule de l’année) je n’ai pas eu la sensation d’être assis le cul dans mon fauteuil dans un foutu cinéma en train de regarder un putain de film. Bon sang ! J’étais pratiquement à quatre pattes sur la moquette, grattant le sol, jouant du fouet, boxant des nazis et serrant dans mes bras la divine Karen Alllen. […]
Les Aventuriers de l’Arche Perdue est ce genre de film. Un machin à part qui vous fait définitivement PLANER au sens propre. Vous oubliez votre carcasse humaine dès la séquence d’ouverture (magnifique juxtaposition d’une montagne andine sur la montagne de la Paramount) et vous vous envolez… comme vous trépidiez, gamin, au patronage ou au cinéma du quartier, Roxy, Vox, Casino, quand Steve McQueen dérapait dans un nuage de boue sur la moto de ‘La Grande Evasion’, comme quand Clint Eastwood et Richard Burton se battaient à coups de pistolets sur le téléphérique de ‘Quand les aigles attaquent’, comme quand les condors crèvent le cockpit du zinc de ‘Seuls les Anges ont des Ailes’…
Action ! Aventure ! Speed ! Furie ! Adrénaline ! Et j’évite volontairement toute comparaison avec les Chefs-d’œuvre Renommés, (à la African Queen) parce que Harrison Ford n’est pas Bogart, ni Karen Allen Katherine Hepburn (encore qu’ils commencent à s’en rapprocher par éclairs).
Non : nous parlons d’un état de grâce qui transforme le pauvre binocleux pitoyable que nous nous sommes en King Kong… Nous parlons de films de série B qui font se sentir les spectateurs grands, jeunes, bronzés, et surtout de films qui font oublier… l’horreur quotidienne. Evidemment ce genre de pellicule se réalise en temps de grande crise ! Bien sur il y a autant de relations entre ‘Les Aventuriers’ et la production cinématographique hebdomadaire qu’entre le robinet de votre salle de bain et les chutes du Niagara. A la limite, il ya beaucoup plus de comparaisons à faire avec des moyens planant de décoller… […]
[…] Qu’on se rassure : avant qu’Indiana Jones parvienne à mettre la min sur l’Arche (et bon sang, ce que nous pouvons en baver à ses côtés ! comme nous sommes avec lui contre ces nazis lubriques, sadiques, assoiffés de sang, terrifiants et veules et ignominieux !) il devra la localiser AVANT les nazis (qui ont construit un vrai petit camp de concentration archéologique dans le désert), l’extirper à la barbe de six cents soldats d’une salle secrète infestée de serpents (la scène des momies ridiculise tellement celle de ‘Sphinx’ que vous vous mettez à vous demander POURQUOI TOUS LES FILMS NE SONT PAS REALISES PAR SPIELBERG/LUCAS), se coltiner avec un lutteur teuton, récupérer l’Arche dans un camion roulant à cent à l’heure dans le désert […] nager six cents milles derrière un sous-marin, etc… etc… »


Au programme donc:

Retour sur la saga Indiana Jones, sa création, ses créateurs, son influence, sa forme, son fond, ses nazis et ses ratés.


La conférence de travail de 1978 entre Lucas, Spielberg et Kasdan que nous évoquons dans l'émission.

Dis moi Ouvreuse chérie, c'est quoi Indiana Jones ?



Coups de cœur:

Thomas: Scaramouche (Sidney)

Thibaut: Top of the Lake (Campion) et la victoire de l'ASM au Top 14

Gaal: Je suis vivant et vous êtes morts (Biographie de Philip K. Dick par Emmanuel Carrère) et la faculté dentaire de Rennes


PLAYLIST:

RAMONES / My brain is hangin upside down (Bonzo goes to Bitburg)

JOHN WILLIAMS AND KATE KAPSHAW / Anything Goes (Temple of Doom OST)

JOHN WILLIAMS / Der Konnigratzer March - Book Burning Party (The Last Crusade OST)

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