direct

Le commerce équitable, une alternative pour atténuer les ravages de la production de cacao (Conférence IEP)

Le par Bleuenn Brayet
Vie Etudiante
Écouter

Mercredi 16 octobre, l'association Révol'vert, l'association verte de l'Institut d'Etudes Politique de Rennes, organisait une conférence/projection sur les vices de la production de cacao. Dans le cadre du festival Alimenterre, l'association a réuni Lydie Dagonneau, de l'association Artisan du monde, et Guy Durand, de l'association Agronomes et vétérinaires sans frontières autour du sujet "Derrière notre consommation : un système de production destructeur. Autres échanges, autre monde, l'exemple du cacao".

Outre les ravages écologiques causés par la déforestation, la production de cacao peut avoir des effets sociaux négatifs. Travail forcé des enfants et manque de ressources pour financer leurs études, utilisation de produits à risques pour la santé, accaparement des recettes par les grosses industries… Le chocolat dont raffolent particulièrement les Européens, premiers consommateurs au monde, cache des secrets pas très glamours…


Artisans du monde et Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF)

Les intervenants étaient Lydie Dagonneau, militante à Artisans du monde, artisans du monde est un réseau associatif qui vend des produits artisanaux et alimentaires issu du commerce équitable ; et Guy Durand, membre du conseil d’administration d’Agronomes et vétérinaires sans frontières. Agronomes et vétérinaires sans frontières défend l’agriculture paysanne. L'association soutient les initiatives des communautés paysannes menacées par l'exclusion et la pauvreté et fait intervenir des professionnels de l’agriculture pour partager les différentes connaissances et compétences.





Une conférence qui permet d'appréhender les problématiques qui entourent la production de cacao

Lors de cette conférence, nous avons eu quelques données sur la fabrication du cacao. Par exemple, la Côte d’Ivoire produit à elle seule 40% de la production mondiale de cacao, ce qui en fait le premier pays producteur. Le deuxième producteur mondial est le Ghana, avec 12% de la production mondiale. D'autres grands pays producteurs sont l'Indonésie (12%) et le Brésil (11%). 

Nous avons ensuite vu deux films. Le premier était un reportage d’Enquête exclusive. Les journalistes y dévoilaient le travail des enfants dans les exploitations de cacao, et insistaient sur le rôle des grosses industries dans la précarité des producteurs, qui paient les producteurs à un prix misérable et s’accaparent la plus grande partie des recettes. Barry Callebault, Cargill, OLAM international, Petra Foods et Blommer sont les cinq acheteurs transformateurs qui s’accaparent plus des trois quarts du marché. 

Le deuxième film était plus positif. Il traitait de la coopérative El Ceibo, dont nous parle Guy Durand et  Lydie Dagonneau dans l’entretien. La coopérative, située en Bolivie, se dédie à la production, au séchage et à la transformation locale de cacao. Grâce aux primes versées aux paysans, aux assurances maladies et accidents, et aux primes de soutien pour les plus âgés, la coopérative soutient plus de 1000 familles. Un peu plus de la moitié de la production est exportée, mais la vente locale augmente. Les coopératives locales sont donc une alternative à la vente du chocolat par les grandes industries. Une autre alternative est le commerce équitable. 



Fermer le menu
Écouter le direct Stopper le direct

Vous en pensez-quoi ?