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Protections hygiéniques gratuites : "Elles n'ont qu'à s'acheter moins de clopes ! "

Le par Bleuenn Brayet
Vie Etudiante
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Installer des protections hygiéniques gratuites dans les toilettes du campus ? "Elles n'ont qu'à s'acheter moins de clopes !" Ah oui, vraiment ? 


Au budget participatif 2019 de Rennes 2, c'est l'idée de mettre en place des distributeurs de protections périodiques en libre-service sur le campus qui a remporté la première place. La moitié des votants avait choisi au moins ce projet. Lola et Johanna, initiatrices du projet, ont accepté de venir nous parler du projet.


Une première semaine de distribution

La semaine avant la pose des premiers distributeurs, une distribution gratuite de kits, cups et protections lavables a eu lieu sur le campus de Villejean et le campus de Mazier. L'occasion pour de nombreuses personnes réglées de tester, sans se ruiner, des protections périodiques plus respectueuses de leur santé et de l'environnement. Une opportunité qui a largement plu, au vue de la longue file qui patientait toute la semaine devant le stand.


Une vingtaine de distributeurs

"On a toutes eu des copines qui un jour, en galère, utilisent du papier-toilette [...] pour se faire une protection hygiénique", alors mettre des distributeurs dans les toilettes, c'est améliorer le confort de nombreuses personnes réglées quotidiennement. Vingt-six distributeurs seront installés dans plusieurs toilettes du campus. Les premiers ont déjà été mis en place en début de semaine. 


Briser le tabou des règles

Il y a quelque temps en Australie, des plaintes avaient été déposées à l'encontre d'une publicité pour des protections hygiéniques qui montrait du sang, pour infraction au code éthique de l’industrie audiovisuelle. Les plaintes avaient été rejetées, et tant mieux ! Mais pas besoin d'aller jusqu'en Australie pour se rendre compte que le sujet des règles est encore un tabou aujourd'hui, et même chez nous. Avec cette initiative qui a fait grand bruit, Johanna et Lola ont pu libérer la parole sur les menstruations à l'université. Elles ont d'ailleurs voulu remercier toutes les personnes qui ont porté le projet avec elles et qui ont participé, non seulement à "changer les règles", mais aussi "changer les esprits". 

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