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Émission

La Note blanche

Entre jazz et classique dans la Note Blanche ! (Partie 1)

Animé par Priscille Blas | Priscille Blas à la technique

La Note Blanche est de retour sur les ondes du 88.4 pour vous fêtez une bonne année en musique ! Et nous commencerons cette nouvelle année en douceur et en toute beauté grâce aux divers liens qui se sont tissés entre le jazz et la musique classique ! 

Toute l'histoire débuta en 1957 grâce à l'auteur, compositeur, chef-d'orchestre et le professeur Gunther Schuller, qui inventa le terme de "troisième courant" afin de désigner une musique aux confluents de la musique classique et du jazz. Il précisa que ce style était bel et bien un genre musical séparé, et non du jazz teinté de classique et vice-versa. Quelques compositeurs de classique avaient auparavant inventé des hybrides musicaux du même type. Bartok, par exemple, agrémentait ses compositions classiques d'éléments du folklore hongrois. Le "troisième courant" marie le rythme et l'improvisation du jazz à une instrumentation et des formes classiques. Parmi celles qu'il utilise, il y a ce qu'on appelle la fugue, qui repose sur le principe de l'imitation. Elle commence avec une mélodie jouée par un ou plusieurs instruments, à laquelle répond une deuxième mélodie interprétée par d'autres instruments et qui est elle-même reprise sous une autre forme. On peut décrire la fugue comme une suite de phrases qui se mêlent et se chevauchent entre différentes parties de l'orchestre. Après la fugue, nous avons la suite. La suite se compose de différents mouvements plus ou moins liés les uns aux autres, un peu comme les chapitres d'un roman. Et enfin, le concerto, qui désigne un morceau composé pour un orchestre ou un ensemble de jazz accompagné d'un ou deux solistes. Certains compositeurs de musique contemporaine, comme George Gershwin, Darius Milhaud et Igor Stravinski, avaient déjà utilisé des éléments issus du jazz et de la musique afro-américaine. Les musiciens de l'avant-garde leur rendirent la pareille en se servant de formes classiques pour composer des morceaux de jazz, tradition musicale qui s'étaient appuyée jusqu'alors sur le blues et la musique de variété. Dans les sections qui vont suivre, nous nous pencherons sur trois pionniers du "troisième courant". Tout d'abord, Dave Brubeck. Dave Brubeck était pianiste et compositeur. Il marqua les années 50 et influença les musiciens du "troisième courant" dans les années 60. Ce musicien détenait justement cette tendance pour la fugue qu'il étudia avec Darius Milhaud puis il mélangea jazz et classique tout en jouant souvent avec des orchestres symphoniques. Dans les années 60, les compositeurs de jazz franchirent la ligne qui séparait le jazz et la musique classique. C'est ainsi que Brubeck composa le morceau "Chromatic Fantasy Sonata" qui s'avère être une sonate, c'est-à-dire un morceau de trois ou quatre mouvements s'inspirant des mélodies de la "Fantaisie Chromatique et fugue" de Jean-Sébastien Bach. En 1967, Brucbeck s'éloigna du jazz pour se consacrer au classique. Il composa dans les genres de l'opéra, du ballet, de la cantate, de l'oratorio et écrivit même une messe. Sa façon de mélanger la musique classique avec le jazz fut saluée par la critique lorsqu'il sortit "Elementals for jazzcombo, orchestra and baritone solo" en 1970. Avec son quartette, le musicien se produisit aux côtés de l'Orchestre symphonique de Cinnati et enregistra plusieurs albums de musique sacrée. Malheureusement, Dave Brubeck a trouvé la mort récemment : le 5 décembre 2012. Le pianiste et compositeur est notamment devenu célèbre pour son album "Time out" qui bouscula la rythmique traditionnelle du jazz et qui inclut des morceaux durablement appréciés tels que "Blue Rondo A la Turk", "Take five" et "Three to get ready"...

 

  

 

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