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Émission

La Note blanche

Harlem, des rythmiques endiablées se réveillent dans la Note Blanche (partie 1) !

Animé par Priscille Blas | Priscille Blas à la technique

Et la Note Blanche revient parmi vous afin de relancer la machine musicale ! Et pour cette émission, la Note Blanche va se consacrer aux tigres de Harlem des années 50/60. En effet, dans la période du maccartysme, les soucis présidentiels s'aggravent à cause du problème racial. On s'efforce de le résoudre par l'intégration scolaire, mais la Commision des droits civiques souligne mille iniquités écomoniques profondes. Les gens de couleur sont las des promesses sempiternelles. Depuis quelques années, les chefs de l'Eglise protestantes et musulmanes noires militent même avec de graves désaccords sur les moyens et sur les fins contre une injustice toujours plus insuppportable. En 1955, les Afros-Américains boycottent les autobus de Montgomery. Martin Luther King prend la direction de ces luttes non violentes mais militantes. Son action se révèle parfois efficace, comme à Talahassee en 1956 ou à Little Rock en 1957. Simultanément, s'emplifient le mouvement des muslims. D'autres noires, à la recherche d'une identité, se tournent vers un Islam reconstruit par Elijah Muhammad et pratique un contre-racisme de réconfort. Quant à eux, les musiciens de Harlem laissent percer leur inclination à l'agressivité mais qui n'exclut pas certains apports du cool jazz et surtout leur amour pour ce qui est essentiellement nègre dans leur art : le blues ! En revanche, le néo-bop trouve immédiatement un maître en Clifford Brown, qui engage dans son quintette le batteur Max Roach. D'après Alain Gerber, Max Roach est : "l'un des plus grand mathématicien de la batterie du jazz. A la fois dispensateur d'orgie et maniaque du quart soupir. Il enseigne que l'exactitude aussi est un délire, un chemin de braise et de ténèbre". En effet, Max Roach, qui écrira plus tard Freedom Now Suite, une suite protestataire a aussi juré de tenir tête à Jim Crow et de lutter pour la reconnaissance de l'homme noir. Art Blakey ne cache pas ses opinions davantage. Tout comme Horace Silver, il proclame avec fierté son attachement à la tradition du spirituel et du blues. Ils vont diffuser ensemble d'abord et séparément ensuite, une musique énergitique, péremptoire, un art funky, c'est-à-dire insoucieux de la propriété bougeoise, en piétinant sans honte les margoullis de la misère ! Cependant, ils restent simultanément soulful avec plein d'âme, de conscience et d'une dignité qui fait fi des chichis puritains et qui se laisse électriser par l'espoir. Et c'est la musique africaine qui constitue le socle du jazz ! Dans les années 50, certains jazzmen renouèrent avec leurs origines en utilisant des éléments africains dans leurs compositions. Et ce fut le cas des batteurs Art Blakey et Max Roach...




                                        

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