direct
Émission

La Note blanche

L'Histoire de la musique funk dans la Note blanche (Partie 1)

Animé par Priscille Blas | Priscille Blas à la technique

La Note blanche est de retour sur Radio CLab pour vous souhaiter une bonne année 2017 en musique  ...

Nous fêterons ces nouvelles aventures musicales en racontant cette fois-ci la grande épopée de la musique funk !

Le funk est un genre marqué par la musique afro-américaine, qui apparaît aux États-Unis à la fin des années 50. Ce style prolonge le mouvement du hard-bop et s'est beaucoup développé au cours des années 60 et 70. Selon certaines interprétations, le terme « funk » proviendrait de l'argot anglo-américain "funky" qui signifie littéralement et je vous le donne en mille : « puant » ou bien encore « qui sent la sueur » !! Sachez que cela vient des reproches adressés aux noirs par les racistes ! Issu principalement de la soul et du jazz, le funk se caractérise par la prédominance de la section rythmique guitare/basse/batterie qui joue des motifs syncopés et la présence fréquente des cuivres qui offrent des ponctuations rythmiques, des riffs ou bien des solos. De manière générale, le funk accorde une grande place aux instruments.

A la fin des années 60, le concept se développe notamment avec le maître en la matière : James Brown. C'est au carrefour du gospel, du rhythm & blues, de la soul, du blues ou bien encore, du rock que James Brown synthétise toute la musique noire américaine du XXème siècle ! Il fut considéré comme le parrain du funk notamment avec des titres comme « Say it loud », « I am black and I am proud », « I can't stand myself », etc.


Par conséquent, la musique funk prend  vie au milieu des années 60. Il puise ses racines dans le rhythm & blues et la soul. Les paroles insistent sur la défense des Noirs et les difficultés du ghetto. James Brown est d'ailleurs considéré comme l'initiateur d'un funk urbain et revendicatif. Nous constatons cela avec le titre « Papa's got a brand new bag » sorti en 1965 pour King Records, qui sera suivi du célèbre "Sex Machine" en 1970. 

Nous glissons maintenant vers la voix à la fois angélique, sensuelle et funky de Stevie Wonder ...

Stevie Wonder, comme vous le savez sûrement tous, est un auteur compositeur-interprète afro-américain. Aveugle depuis sa petite enfance, il a vendu plus de 72 millions d'albums et a reçu 22 Grammys awards et cela au cours d'une carrière qui s'étend sur un demi-siècle ! Depuis son enfance, Stevie Wonder maîtrise de nombreux instruments notamment le piano, l'harmonica ainsi que divers instruments de percussion. Le musicien enregistre alors pour le label Motown dès l'âge de onze ans et son premier album est édité sous le nom de "Little Stevie Wonder" en 1962. L'artiste obtient rapidement beaucoup de succès et ses propres compositions apparaissent sur ses propres disques ainsi que que sur ceux des autres artistes du label Motown. Il commence à assurer lui-même le rôle de producteur en 1970 et à sa majorité, qu'il atteint en 1971, il entre en conflit avec son label et obtient une complète liberté artistique. En 1972, il sort l'album "Music of my Mind" entièrement réalisé par l'artiste qui commence à utiliser des synthétiseurs. Dans les albums « Talking Book » et « Innervisions », Stevie Wonder aborde des thèmes sociaux dans des chansons comme "Big Brother" ou "Living For The City". Puis, il continu de rencontrer le succès avec par exemple le morceau "Superstition" qui atteint la première place des hits parades dans les catégories pop et rhythm & blues. Le double album « Songs in the key of life » sorti en 1976 contient les hits comme « I Wish » ou bien « Sir Duke », son hommage à Duke Ellington, et qui se classent en tête des meilleures ventes aux États-Unis. Écoutons maintenant ce grand maître de la musique funk et je dirai même immergeons nous dans sa musique car j'ai concocté pour vous une petite rétrospective de ces grands hits qui méritent selon moi d'être entendu un milliard de fois !



Enchaînons maintenant avec un autre mythe issu de la musique funk, l'irrésistible Mister Marvin Gaye ...

Marvin Gaye est un chanteur de soul américain. Au cours de son adolescence, il intègre plusieurs groupes comme The Funk Brothers. Le déclic se produit en 1961 qui fut l'année où il parvient à signer en tant que batteur avec la maison de disques Motown. Grâce à cela, le chanteur rencontra les plus grandes stars de la soul. Le patron du label qui est je le rappelle Berry Gordy, le prend sous son aile. Marvin Gaye débute avec la sortie des singles « Can I get a witness, Hitch Hike et Pride and Joy ». Mais c'est en 1964, l'année de sortie de son premier album que le succès explose. Il collabore ensuite avec Tammi Terell et Diana Ross. Les États-Unis sont séduits par ce nouvel artiste plein de charisme doté d'une voix mélodieuse. Après le décès de la chanteuse Tammi Terell en 1970, Marvin Gaye sombre dans la dépression. Suite à de longs mois de solitude, il revient avec le nouvel opus « What's going on », en 1971. Dans cet album-concept, il procède à l'analyse de son époque et touche à des sujets sensibles tels la lutte pour les droits civiques, la guerre du Viêt Nam ainsi que l'écologie. Cet album très novateur pour son époque lui permet de se débarrasser de son image de sex symbol et d'être considéré comme l'un des plus grands compositeurs de soul. Malgré le refus initial du fondateur de la maison de disques Motown, l'album sort quand même et devient un classique.


Nous allons maintenant effectuer un léger retour en arrière dans le monde de la musique funk car nous pencherons l'oreille sur le grand et talentueux Mister Otis Redding, un incontournable de la soul music ...

Après avoir été batteur dans un gospel durant sa jeunesse, Otis Redding commença réellement sa carrière auprès du guitariste virtuose Johnny Jenkins. L'association avec ce guitariste permet à Otis de rencontrer son agent Phil Walden. Le chanteur parvient donc à convaincre la maison de disques grâce à la ballade soul These Arms of Mine, qui permettra au chanteur d'exprimer le trémolo de sa voix avec excès et bien sûr avec succès ! Avec le morceau "Mr.Pitful", les choses changent pour Otis. Le titre lui permet en effet de rentrer dans le Top 10 des chansons de rhythm & blues. Selon la légende, Otis l'a surnommé "Mr.Pitiful" à cause de sa voix mélancolique qui aurait créé cette chanson en quelques minutes avec l'aide de son arrangeur Steve Crooper. En 1965, l'album « Otis Blue » est le plus complet du chanteur car celui-ci comprend le titre "Respect" qui devint un succès fulgurant grâce à Aretha Franklin, ainsi que Ole Man Trouble et de nombreuses reprises comme "Satisfaction" des Rolling Stones, ou encore "Down in the valley" de Solomon Burke ! Suite à une opération de la gorge, Otis Redding peut à nouveau rechanter. Au mélancolique Fa-fa-fa-fa-fa, qui symbolise les années « Pitiful »Otis donne un mélange de genres étonnant qui voulait reprendre beaucoup de ses chansons en accélérant les ballades et en bridant ses chansons endiablées. Malheureusement, il n'en aura pas le temps car le 10 décembre 1967, l'avion personnel d'Otis Redding s'écrase dans un lac du Wisconsin. De nombreux tubes sortiront après sa mort, comme "Match Game" et bien sûr "(Sittin'on) The Dock of the Bay". Si cette chanson est aujourd'hui celle que le grand public associe le plus volontiers au nom d'Otis Redding, ce n'est pas seulement à cause de la mort tragique de l'auteur survenue quelques jours après son enregistrement. Mais pour beaucoup, il s'agit d'un virage pop qu'aurait pu prendre la carrière de l'artiste au sommet de sa gloire.


Playlist :
Mixe 1 James Brown 1)« I Feel Good »2) « Sex Machine »3)«Funky Good time » (13'07)
Mixe 2 : Stevie Wonder 1)« I Wish » 2)« Living for the city » 3)« Superstition »4)« HigherGround »5)« Overjoyed »6)« Pastimeparadise »7)« Contusion »(27'00)
Mixe 3 : Marvin Gaye 1))« What's going on »2) « Let's get it on »3) « It Takes two » (13'01)
Mixe 4 : Otis Redding : 1)« Stand by me »2)« Hard to handle ! »3) « Otis » (10'01)





Rendez-vous sur le log de la Note blanche : http://noteblanche.blogspot.fr/2017/01/lhistoire-de-la-musique-funk-dans-la.html

Fermer le menu
Écouter le direct Stopper le direct

Vous en pensez-quoi ?