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Émission

La Note blanche

"New Thing", Jazz-rock et rythme & blues dans la Note blanche !

Animé par Priscille Blas | Priscille Blas à la technique

Pour cette émission, la Note Blanche a décidé de revenir un peu à ses classiques et de ce que j'appellerais vraiment : les sources du jazz-rock et du rythme & blues de la musique afro-américaine ! Et pour revenir aux sources, il nous faut comme d'habitude, un peu d'histoire ! Je vais donc commencer cette historique en racontant les évènements subits par les afro-américains entre les années 1967 et 1973. C'est au cours d'une "marche contre la peur" que la foule se rendait à Memphis pour le mouvement des "Black power". Ce mouvement a été repris par certains leaders politiques, dont Stockley Carmichael et rap Brown, alors que les révoltent urbaines se multiplient. Leur nombre triple en 1967 par rapport à la précèdente année et elles atteignent leur plus haut degré de violence en 1968, après que Martin Luther King a été assassiné. La communauté noire, simultanément, lutte contre la conscription de la guerre au Viêt Nam où les Etats-Unis se trouvent maintenant impliqué plus que jamais. L'idée d'un "pouvoir noir" paraît à la fois vive et confuse. Passé 1968, elle plaît non seulement aux travailleurs mais encore aux bourgeois de couleur qui eux, s'accommoderaient très bien d'une idée de puissance égalitaire au sein du capitalisme yankee : les dirigeants de marques de disques ou les possesseurs de stations de radio revendiquaient s'ils sont noires, le "Black power" avec d'autres soucis que ceux du "lumpen prol". Contre cette conception très large "Black Panther party", lequel prêche moins le contre-racisme et le nationalisme culturel que la lutte comme sur l'internationalisme prolétarien. Mais les insurrections coûtent cher à la population des ghettos. Le parti va se trouver divisé sur les moyens d'organiser la lutte comme sur les sentiments qu'un noir peu nourrir à l'égard de l'Afrique ancestrale et à l'égard des blancs contestatairespuis des millions de marginaux qui refusent désormais pour des motifs divers, le système établis. Le monde musical jazziste connaît un clivage à peu près aussi net que le monde politique, avec, d'un côté, les artistes du "New thing" et, de l'autre, la foule des adeptes du rythmes & blues. Les musiciens chercheurs ont des motifs de regretter dans l'audience collective l'inégal partage dont ils souffrent. Aux uns la fierté de se evouloir "en marche", aux autres la satisfaction de plaire aux gens tels qu'ils ont été constitués par l'histoire. Au cours des années 1960/1967, un musicien a dépassé tous les autres : John Coltrane. Sans nier la nécessité pour l'art contemporain, d'ébranler les conceptions rigides de l'"unité" et de la clôture des oeuvres, Coltrane n'ajoute pas sa croyance en la nécessité native de l'art musical quel qu'il soit ou bien d'être l'expression d'une cohérence, d'une marche vers l'achèvement qui est la figure imaginaire d'un autre monde maîtrisé. Un monde irréel qui pourrait un jour inspirer le réel lui-même qui dénoncerait la laideur. Sauf que Coltrane, lorsqu'il représente toutes ces caractéristiques, celui-ci détient le talent de dominer ce monde et surtout de le dépasser grâce à ses intentions esthétiques. Coltrane a beaucoup fréquenté le monde du free-jazz et lui est arriver de s'associer aux plus grands  d'entre eux comme Eric Dolphy, Ornett Coleman, qui restent ses aînés. Puis ils retrouvent Cecil Taylor, Elvin Jones, ou encore Archie Shepp et Pharoah Sanders. En gros, tous les représentants de la musique nouvelle !


                           

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